Alexandre
MAIS QUI EST SUZETTE ?
La crêpe Suzette est ce dessert Français composé d’une crêpe au beurre Suzette, d’une sauce de sucre caramélisé et de beurre, de mandarine ou de jus d’orange, servie flambée. Son origine est contestée !
Une version voudrait qu’elle ait été créée à partir d’une erreur commise par un assistant serveur (on aime ce type d’erreurs !). En 1895, le jeune Henri Charpentier préparait un dessert pour le prince de Galles, futur roi Édouard VII du Royaume-Uni, dont les invités comprenaient une belle fille française nommée Suzette.
L’autre affirmation indique que le plat a été nommé en l’honneur de l’actrice Suzanne Reichenberg connue sous le nom de Suzette. En 1897, elle apparaît à la Comédie Française dans le rôle d’une femme de chambre qui va notamment servir des crêpes sur scène. Monsieur Joseph, propriétaire du Restaurant Marivaux, a fourni les crêpes qu’il a fait flamber pour attirer l’attention du public. Le nom de l’actrice aurait naturellement été associé à cette expérience mémorable !
UNE CRÊPE AU SANG… VRAIMENT ?
Dans l’imaginaire collectif (du moins en France) les crêpes sont réalisées à partir de farine, d’œufs ou encore de lait. En Norvège, en Finlande, ou en Suède, l’ingrédient principal des « blodplättars« , les crêpes locales, est bien plus osé : on utilise du sang de renne ou de porc.
Pour la petite histoire, dans certains pays scandinaves, et plus précisément en Laponie, les habitants évoluent dans des conditions climatiques extrêmes, les températures avoisinent fréquemment les -30° C en hiver. Ces conditions météorologiques rendent toute production alimentaire compliquée et il est donc impensable pour les habitants de gaspiller quoi que ce soit, le sang d’un renne ou d’un porc tout juste abattu compris ! C’est pourquoi on le réemploi en cuisine, mélangé à de la farine, du sel, du poivre, du lait, de l’eau ou parfois de la crème, de la bière ou de la mélasse.
Il se marierait parfaitement avec de la confiture d’airelles ou des lardons et se dégusterait au petit déjeuner comme au dîner…
L’ORIGINE HASARDEUSE DE LA CRÊPE
On a longtemps pensé que le blé était une culture tendre qui ne pouvait pas pousser dans les régions du nord de la France, mais le sarrasin s’est avéré être un substitut rustique et efficace. Cette solution de remplacement a sustenté les habitants sous forme de bols de bouillie nourrissants et rassasiants, surtout au petit-déjeuner. La légende voudrait qu’un matin, alors que l’on répartissait les portions dans des bols, quelques céréales seraient tombées sur la cuisinière chaude où, par endroits, ils auraient croustillé. Plutôt que de simplement les jeter, le cuisinier les a goûtés et les a trouvés non seulement comestibles, mais aussi savoureux et très satisfaisants !
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